La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a convoqué ce mardi 23 janvier 2018, l’ensemble des professionnels et assureur du domaine de la santé. Le but ? Permettre à la population d’accéder aux soins sans devoir dépenser le moindre euro.
Un projet délicat.
Après le dossier houleux de la vaccination, la ministre de la Santé, Agnès Bouzyn, s’apprête à ouvrir la page consacrée au “reste à charge zéro”. Ont été invité représentant des opticiens, dentistes et audioprothésistes à 9h au ministère de la Santé. Avec eux, des représentants des assurances santé, dont l’assurance-maladie, la Mutualité française et la direction de l’assurance-maladie.
Une concertation générale et officielle de ces trois organes de la santé afin que les Français bénéficient bientôt de l’accessibilité aux soins gratuite. Cette idée de réforme s’applique au domaine dentaire, optique et d’audioprothèse. Ce qui été une promesse du programme d’Emmanuel Macron. La ministre veut d’ailleurs plier ce dossier et le rendre effectif début juin, afin qu’il soit appliqué durant le quinquennat du président. La ministre ne devra pas en démordre, car les acteurs présents aujourd’hui commencent déjà à freiner l’avancée de l’opération, afin de ne pas tout sortir de leurs propres poches. Mais même si des solutions restent à trouver, la ministre se veut stricte avec les différents organes, et ne veut absolument pas délaisser la qualité des accords potentiels. Il va donc falloir que chaque secteur prenne en charge une parti de ce programme de “reste à charges zéro”. Le Ministère assure demander “des prestations socles de très bonne qualité”. Un effort et donc attendus de la part de chacune des parties.
Un avertissement pour les assureurs et mutuelles ?
Thierry Baudet, président de la Mutualité Française, a déjà annoncé que : “Si on demande aux mutuelles de rembourser plus, les cotisations devront elles aussi augmenter”.
Mais le ministère de la Santé compte bien ne pas se laisser avoir par de telles déclarations qui visent déjà à installer un désaccord avant même les négociations. Ce dernier a bien l’intention de recadrer les mutuelles, qui viennent de hausser de 3% leurs prix, ce qui a causé la rage de la ministre elle-même, Agnès Buzin.
Parmis les mesures envisagées, la baisse du remboursement par les mutuelles de prestations “de confort”, comme les thalasso, les consultations de nutritionnistes ou encore l’homéopathie. Le tout au bénéfice de prise en charge de soin considéré comme plus important sur les plans sanitaire et social.
Des difficulté qui concernent aussi les professionnels de la santé, comme les 40 000 dentistes français, auxquels l’assurance-maladie tente de faire baisser les prix des prothèses. Quant aux 3 500 audioprothésistes, il ne semble eux aussi pas enclin à faire des concessions, et se plaignent, à travers les paroles de leur syndicat, que les prix des prothèses auditives n’a pas été réévalué depuis 1986.
Des négociations longues de cinq mois qui ne font que donc commencer dans un climat tendu entre leurs différents acteurs.